BONSOIR LES AMINAUTES
ET MERCI DE VOTRE VISITE
Après nous être promenés sur le Canal je vous avais demandé ce qu’on pouvait distinguer sur cette photo ; pas grand-chose ,c’est vrai !!!
ENTRE LES DEUX ARBRES ..?.DES PATTES DE MOUCHES ?? NON !!!
En s’approchant un peu plus …..
On distingue le phare de Montferrand .
Plus communément appelés »les lanternes de l’aviation »,les phares aéronautiques étaient destinés à constituer une carte lumineuse des routes aériennes pour le trafic nocturne sur les grands itinéraires de l’Aéropostale .
Sur le phare de Montferrand une petite plaque nous dit que partis de Montaudran (banlieue de Toulouse) les aviateurs arrivaient sans encombre jusqu’à Sète en suivant le Canal du Midi .
SITUE EN HAUT DES REMPARTS ,IL DOMINE LE CANAL , PORT LAURAGAIS , ET PAR TEMPS CLAIR ON PEUT VOIR TOUTE LA CHAINE DES PYRENEES.
Les lanternes de l’Aviation
Dans le Lauragais, seules subsistent ces deux lanternes (Baziège et Montferrand) sur l‘axe Toulouse Narbonne, qui en comptait une dizaine. Les phares de Castelnaudary, Alzonne, Carcassonne, Barbaira ont totalement disparu. Ceux de Lézignan et Sallèles d’Aude sont encore en place. Plus loin ceux de Fleury et Fitou ont également disparu. Ils constituaient les premiers jalons lumineux de l’itinéraire balisé jusqu’en Afrique à l’initiative de la compagnie. Ce sont des pylones métalliques enrobés de ciment d’une hauteur de 7 à 8 mètres, surmontés d’une nacelle carrée supportant l’ensemble du phare lumineux. Celle-ci également métallique, était accessible par une échelle en place sur le pylone.
PHARE DE BAZIEGE.
La ville ou le village était impliqué dans leur fonctionnement. En effet, ces phares étaient allumés sur demande et le commandant de l’aérodrome de départ devait télégraphier le créneau d’allumage au préposé de la "lanterne", via La Poste. Quels étaient-ils ? A Baziège, il s’agissait du meunier, son moulin à vent de Montesserre était proche du phare sur la colline. A Montferrand, c’était le garde-champêtre. A Castelnaudary (En Barrié, sur la commune du Mas Sainte Puelles) c’était le jardinier du château, à Barbaira l’instituteur... Ainsi, cette chaîne de villageois a-t-elle contribué au développement de l’aviation commerciale. Prédécesseurs à leur manière des contrôleurs aériens d’aujourd’hui, en assurant la régularité et la sécurité du trafic. Ils méritent de ne pas être effacés de la mémoire, précise André Brismontier.
Leurs enfants et quelques anciens sont encore là pour en témoigner. Et à ce sujet, je vous dis quelques anecdotes de Mademoiselle Jeannette Pinel, ancienne secrétaire de Mairie alors, mais sur-tout la fille du garde-champêtre, le préposé à l’allumage de la lanterne. Je l’avais rencontrée il y a une quinzaine d’années dans sa petite maison de Montferrand. Elle se souvenait dans les années trente, que son père recevait par télégramme de l’aéroport de Perpignan ou de Montaudran, l’avis de passage d’un avion de l’Aéropostale. Mais il arrivait, avec la lenteur de la transmission ou de la disponibilité du garde-champêtre préposé, que le "coucou" était là avant que la lanterne ne soit allumée...
Cette demoiselle Jeannette Pinel coule des jours heureux dans le village de Montferrand ; elle est aujourd’hui âgée de 87 ans .
Article de Jacques BATIGNE
Voir article de Jean Odol
CL n°8, déc.1998/janv.1999
Crédit photos : Collection Jacques Batigne
Notre prochaine étape sera la colonne dédiée à Pierre Paul Riquet .
Bonne fin de soirée
vous envoie de gros bisous .